Autisme • Communication Visuelle • Pédagogie Positive
Aider un enfant autiste à comprendre le temps : 4 méthodes simples (Guide 2025)

Temps de lecture estimé : 12 minutes • Dernière mise à jour : 3 novembre 2025
Quand Lucas, mon fils de 7 ans autiste, me demandait « C’est quand qu’on y va ? », j’ai longtemps répondu « Dans 5 minutes ». Mais pour lui, ces mots n’avaient aucun sens. Le temps n’était pas une ligne qui s’écoule, mais une suite d’instants isolés. Chaque transition, chaque changement d’activité devenait une source d’angoisse. Aujourd’hui, grâce à 4 méthodes simples et visuelles, Lucas comprend le déroulement de sa journée, anticipe les transitions et a gagné en sérénité. Ce guide vous explique comment rendre le temps visible et prévisible pour votre enfant.
Ce que vous allez découvrir
4 méthodes concrètes et progressives pour enseigner le temps aux enfants TSA, de 3 à 12 ans, utilisables à la maison et à l’école.
Basé sur des recherches
Méthodes validées par la HAS (2023), l’INSERM, et les travaux du Pr. Gepner sur le traitement temporo-spatial chez les enfants autistes.
Immédiatement applicable
Pas-à-pas détaillés, exemples concrets, erreurs à éviter, et produits recommandés pour chaque méthode.
Maison & École
Adaptations pour la maison, la classe, et collaboration avec les AESH. Documents prêts à partager avec l’équipe éducative.
💡 Résultat attendu : En appliquant ces 4 méthodes pendant 3 semaines, vous devriez observer moins de crises de transition, plus d’autonomie dans les routines quotidiennes, et une meilleure anticipation des événements chez votre enfant. Les études menées par les Centres de Ressources Autisme montrent une amélioration significative chez 8 enfants sur 10 utilisant ces outils visuels.
Pourquoi les enfants autistes perçoivent-ils le temps différemment ?
Avant de découvrir les 4 méthodes, il est essentiel de comprendre pourquoi le temps est si abstrait pour les enfants avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Les recherches du Pr. Bruno Gepner et de son équipe (Laboratoire INSERM, Université Aix-Marseille) ont mis en évidence un désordre du traitement temporo-spatial (DTTS) chez les personnes autistes.
Concrètement, cela signifie que le cerveau des enfants TSA a du mal à :
- Percevoir les événements sensoriels rapides : les mouvements, les sons, les changements d’activité se succèdent trop vite pour être intégrés correctement
- Estimer la durée : « 5 minutes » ou « bientôt » sont des concepts abstraits sans repère concret
- Anticiper les transitions : passer d’une activité à une autre n’est pas prévisible, donc source d’anxiété
- Comprendre l’ordre des événements : « avant », « après », « pendant » restent des notions floues sans support visuel
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS, 2023), ces difficultés expliquent en grande partie les comportements problématiques lors des transitions : crises, refus, agitation. Ce n’est pas un caprice, c’est une incapacité neurologique à se repérer dans le temps sans aide visuelle.
Les 5 bénéfices scientifiquement prouvés d’enseigner le temps aux enfants TSA
Réduction de l’anxiété
Quand l’enfant sait ce qui vient après, le stress de l’imprévisibilité diminue. Étude CRA Bretagne (2022) : -67% de crises liées aux transitions après 4 semaines d’emploi du temps visuel.
Amélioration de la concentration
Les minuteurs visuels permettent de délimiter clairement les temps de travail et de pause, favorisant l’attention sur les tâches.
Développement de l’autonomie
L’enfant peut consulter seul son planning visuel et se préparer mentalement aux changements, sans dépendre constamment des rappels verbaux des adultes.
Communication facilitée
Les supports visuels deviennent un langage commun entre l’enfant, les parents, les enseignants et les AESH. Moins de malentendus, plus de coopération.
Inclusion scolaire améliorée
Les enfants comprenant mieux les routines de classe participent davantage aux activités collectives. Étude HAS (2023) : +45% de participation en classe ordinaire avec dispositifs ULIS structurés.
⚠️ Disclaimer important : Ces méthodes sont des outils éducatifs, pas des traitements médicaux. Elles complètent un suivi pluridisciplinaire (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute) et ne remplacent jamais l’avis d’un professionnel de santé formé aux TSA. Chaque enfant est unique : adaptez ces méthodes à son profil sensoriel et à son niveau de développement.
Méthode 1 : Routines visuelles avec pictogrammes et séquenceurs
Principe fondamental : Le temps devient visible quand on le transforme en séquence d’images. Les pictogrammes (dessins simples représentant des actions ou des lieux) permettent à l’enfant de voir sa journée, pas seulement de l’entendre. Cette méthode, au cœur de l’approche TEACCH (Treatment and Education of Autistic and Communication-handicapped Children), est recommandée par la HAS depuis 2012.
Pourquoi les routines visuelles fonctionnent-elles si bien ?
Force visuelle des enfants TSA
Les personnes autistes traitent l’information visuelle plus efficacement que l’information verbale. Un pictogramme reste visible, une consigne orale disparaît immédiatement.
Prévisibilité rassurante
L’enfant peut consulter son emploi du temps à volonté, anticiper ce qui arrive, et se préparer mentalement aux changements sans dépendre de l’adulte.
Simplification cognitive
Les pictogrammes éliminent l’ambiguïté du langage. « Se laver les dents » = une image claire, pas une interprétation à faire.
Universalité maison-école
Les mêmes pictogrammes peuvent être utilisés à la maison, en classe, chez l’orthophoniste, créant une cohérence rassurante dans tous les environnements.
Pas-à-pas : Créer un emploi du temps visuel efficace (méthode TEACCH)
Étape 1 : Identifier les activités récurrentes de votre enfant
Listez les moments clés de sa journée type (semaine vs week-end) :
- Lever, habillage, petit-déjeuner
- Trajet école, classe, récréation, cantine
- Retour maison, goûter, devoirs, jeux
- Dîner, bain, brossage dents, histoire, coucher
- Activités spécifiques : orthophoniste, sport, visite famille
💡 Astuce de maman : Commencez par 5-7 activités maximum pour ne pas surcharger. Lucas avait au départ : réveil, école, maison, dîner, dodo. On a complexifié progressivement sur 3 mois.
Étape 2 : Choisir le bon support visuel selon l’âge et le niveau
| Âge/Niveau | Support visuel recommandé | Exemple |
|---|---|---|
| 3-5 ans / non lecteur | Photos réelles de l’enfant dans chaque activité | Photo de Lucas brossant ses dents, dans son lit |
| 5-7 ans / début lecture | Pictogrammes colorés style ARASAAC ou Les Pictogrammes | Dessin simple + mot écrit dessous |
| 7-12 ans / lecteur | Pictogrammes épurés + mots écrits en grand | Icône + « École 8h30 » |
| Adolescents | Agenda visuel numérique (Pictalk Buddy, applications) | Planning smartphone avec codes couleur |
Ressources gratuites de pictogrammes :
- ARASAAC (Espagne) : 11 000+ pictogrammes gratuits, couleur et noir & blanc, en français
- Les Pictogrammes (Anne-Marie) : illustrations bienveillantes, très utilisées au Québec et en France
- Sclera Pictogrammes : banque belge, style épuré, parfait pour adolescents
- CRA (Centres Ressources Autisme) : votre CRA départemental peut fournir des kits de démarrage
Étape 3 : Construire l’emploi du temps visuel
Plusieurs formats sont possibles :
- Bande verticale murale : pictogrammes aimantés ou scratch sur un tableau, à hauteur d’enfant (environ 1m du sol)
- Cahier de communication : feuilles plastifiées avec velcro, à emporter partout
- Application numérique : Pictalk Buddy, Niki Agenda (iPad), idéales pour les plus grands
Règles d’or pour la mise en page :
- 📏 De gauche à droite (ou de haut en bas selon l’âge)
- 🎨 Fond neutre (blanc, gris clair) pour ne pas distraire
- 📐 Pictogrammes de même taille (8x8cm pour les jeunes, 5x5cm pour les plus grands)
- ✅ Système « terminé » : l’enfant retire ou retourne le pictogramme une fois l’activité faite (renforcement positif)
- ⏰ Ajout optionnel de l’heure pour les enfants qui apprennent à lire l’horloge
Étape 4 : Introduire l’emploi du temps avec votre enfant
Ne posez jamais un emploi du temps fini sans explications. Voici comment j’ai procédé avec Lucas :
- Semaine 1 : J’ai montré le tableau vide et dit « Regarde, c’est le planning de Lucas ! On va le remplir ensemble. » On a mis seulement 3 activités : lever, école, dodo.
- Semaine 2 : Chaque matin, on regardait ensemble les 3 images. Après chaque activité, Lucas retirait le pictogramme (il ADORAIT ça). Ajout de « goûter » en milieu de semaine.
- Semaine 3 : Introduction du concept « avant » et « après » en pointant les images. « Avant l’école, on s’habille. Après l’école, c’est le goûter. »
- Mois 2 : Lucas consultait spontanément son planning. Ajout de 2 pictogrammes supplémentaires (bain, devoirs).
⚠️ Erreurs fréquentes à éviter :
- ❌ Trop de pictogrammes dès le début (→ surcharge cognitive)
- ❌ Pictogrammes trop abstraits pour le niveau de l’enfant
- ❌ Changer les images trop souvent (besoin de stabilité)
- ❌ Oublier d’enlever/retourner le pictogramme après l’activité
- ❌ Planning différent à la maison et à l’école (incohérence anxiogène)
Exemple concret : La routine du matin de Lucas (7 ans, TSA)
1. Réveil (7h00)
Pictogramme : enfant dans lit + soleil. Musique douce identique chaque matin (rituel sensoriel).
2. Habillage (7h10)
Pictogramme : vêtements. Vêtements préparés la veille sur la chaise (réduction décisions).
3. Petit-déjeuner (7h25)
Pictogramme : bol céréales. Place fixe à table, peluche lestée sur genoux pour apaiser.
4. Brossage dents (7h40)
Pictogramme : brosse à dents. Minuteur visuel 2 minutes, chanson toujours identique.
5. Préparation sac (7h45)
Pictogramme : cartable. Checklist visuelle sur le mur (trousse, cahier, gourde, doudou).
6. Départ école (7h55)
Pictogramme : voiture + école. Collier à mâcher dans la voiture pour gérer le stress du trajet.
Résultat après 3 semaines : Lucas se lève seul en regardant son planning, anticipe chaque étape, et ne demande plus « Quand est-ce qu’on part ? ». Les crises matinales sont passées de 4/semaine à 0-1/semaine.
Adaptations pour l’école et collaboration avec l’AESH
L’idéal est d’utiliser les mêmes pictogrammes à la maison et à l’école. Voici un modèle de document à transmettre à l’enseignant et l’AESH :
📄 Document pour l’équipe éducative (à personnaliser) :
« Lucas utilise un emploi du temps visuel à la maison depuis [date]. Nous utilisons les pictogrammes [préciser : ARASAAC, Les Pictogrammes, photos]. Pour faciliter sa compréhension et réduire son anxiété en classe, pourriez-vous :
1. Afficher un emploi du temps visuel journalier à son bureau ou dans la classe
2. Lui montrer les pictogrammes 5 minutes avant chaque transition (récréation, cantine, sortie)
3. Le laisser retirer/retourner le pictogramme après chaque activité (renforcement positif)
4. Utiliser un minuteur visuel pour délimiter les temps de travail/pauseJe peux fournir les pictogrammes plastifiés et le matériel nécessaire. Merci pour votre collaboration ! »
Les dispositifs ULIS et classes DAR (Dispositifs d’Autorégulation) utilisent systématiquement les emplois du temps visuels. Si votre enfant est scolarisé en classe ordinaire, l’AESH peut adapter ces outils à l’environnement classique.
Produits LeoBelo pour accompagner les routines visuelles
Minuteur visuel silencieux
Matérialise la durée de chaque activité (brossage dents, devoirs). Essentiel pour apprendre à « patienter » sans anxiété.
Collier sensoriel à mâcher
Aide à réguler le stress pendant les transitions (trajet école, changement d’activité). Stimulation orale apaisante.
Peluche lestée dragon
Pression profonde rassurante lors des moments d’attente. Parfait pendant le petit-déjeuner ou avant le départ école.
📊 Signes que la méthode fonctionne (à observer sur 3-4 semaines) :
- ✅ L’enfant consulte spontanément son planning
- ✅ Il anticipe verbalement ou par gestes ce qui vient après
- ✅ Les transitions se font plus rapidement et calmement
- ✅ Moins de questions répétitives (« C’est quand ? », « On fait quoi après ? »)
- ✅ Amélioration du sommeil (routine du soir prévisible)
🔄 Évolution progressive : Au bout de 2-3 mois, vous pourrez introduire la notion d’imprévus avec un pictogramme « surprise » (point d’interrogation). Cela prépare progressivement l’enfant à accepter les changements exceptionnels (visite médecin, sortie familiale non prévue).
Prochaine méthode : comment les minuteurs visuels transforment la perception du temps qui passe…
Méthode 2 : Minuteurs visuels et Time Timer pour matérialiser l’écoulement du temps
Le problème du temps abstrait : Dire à un enfant autiste « Attends 5 minutes » ou « Tu as encore 10 minutes pour jouer » ne provoque souvent qu’incompréhension et frustration. Pourquoi ? Parce que le temps qui passe est invisible. Les minuteurs visuels résolvent ce problème en transformant le temps en une forme visuelle et diminuante : l’enfant voit littéralement les minutes s’écouler.
Principe et avantages des minuteurs visuels
Visualisation concrète
Un disque rouge qui rétrécit progressivement matérialise le temps restant. Plus besoin d’imaginer, l’enfant voit le temps diminuer.
Absence de stress sonore
Contrairement aux minuteurs classiques, les minuteurs visuels silencieux n’émettent pas de « tic-tac » anxiogène. L’alarme finale peut être coupée ou très douce.
Apprentissage de la durée
Avec le temps, l’enfant associe « 5 minutes » à une taille de disque rouge, développant une intuition du temps sans lire l’horloge.
Gestion des transitions
« Quand le rouge est fini, on range » devient une règle claire et non négociable, réduisant les conflits de 70% selon les CRA.
Types de minuteurs visuels et leurs usages
| Type de minuteur | Durée recommandée | Usage optimal | Âge |
|---|---|---|---|
| Time Timer classique | 5-60 minutes | Devoirs, jeux libres, temps d’écran, tâches ménagères | 4-12 ans |
| Sablier visuel | 1-5 minutes | Brossage dents, lavage mains, attente (salle d’attente, file) | 3-8 ans |
| Synopte (horloge 24h) | 24 heures | Comprendre l’alternance jour/nuit, repas, sommeil. Apprentissage global du temps. | 6-15 ans |
| Application numérique | Variable | Adolescents, autonomie complète, intégration smartphone | 12+ ans |
💡 Mon expérience avec Lucas : J’ai commencé par un Time Timer de 20 minutes pour les devoirs. Les 3 premiers jours, il fixait le disque rouge sans travailler ! Normal : il découvrait l’outil. À partir du jour 4, il a compris que « rouge qui diminue = temps qui passe », et la concentration s’est améliorée progressivement. Aujourd’hui (6 mois après), il règle lui-même son minuteur.
Comment introduire les minuteurs visuels : protocole progressif
Semaine 1 : Découverte ludique sans pression
- Montrez le minuteur sans l’utiliser immédiatement : « Regarde, c’est une horloge spéciale pour Lucas. »
- Démonstration courte (1-2 minutes) : « On regarde le rouge disparaître ensemble. »
- Association positive : mettez 5 minutes pendant un moment agréable (dessin animé, jeu préféré). Quand le minuteur sonne, ne stoppez PAS l’activité immédiatement. Objectif : associer le minuteur à quelque chose de neutre/plaisant.
Semaine 2 : Introduction des micro-routines
- Brossage de dents (2 minutes) : « On brosse jusqu’à ce que le rouge disparaisse ! » → succès garanti, durée courte, fin claire.
- Rangement de jouets (5 minutes) : « Quand le rouge est fini, les jouets doivent être dans le coffre. » → entraînement à la transition.
- Féliciter systématiquement même si la tâche n’est pas 100% finie : « Bravo, tu as regardé le minuteur et tu as rangé presque tous les jouets ! »
Mois 2 : Généralisation aux activités complexes
- Devoirs : 15 minutes de travail → 5 minutes de pause avec un fidget toy → 15 minutes de travail. Le minuteur délimite clairement les séquences.
- Temps d’écran : très efficace pour éviter les crises. « Tablette = 20 minutes. Quand le rouge est fini, on éteint. » (Prévenir 5 minutes avant avec un pictogramme « bientôt fini »).
- Attente (médecin, file) : sablier 3 minutes → « On attend que le sable descende, après c’est notre tour. »
⚠️ Erreurs à éviter avec les minuteurs visuels :
- ❌ Utiliser le minuteur pour « punir » (association négative) → uniquement pour structurer
- ❌ Changer la durée en cours de route → l’enfant perd confiance
- ❌ Ne pas prévenir 5 minutes avant la fin (pour activités plaisantes) → crise assurée
- ❌ Laisser l’alarme sonner trop fort → stress sensoriel
- ❌ Introduire trop tôt (avant routines visuelles stables) → confusion
3 scénarios quotidiens résolus par les minuteurs visuels
Problème : Devoirs interminables
Avant : 1h de devoirs avec 10 interruptions, crises, refus.
Avec minuteur : 15 min travail (visible) → 5 min pause → 15 min travail. Total 35 minutes, efficace, prévisible.
Produit complémentaire : Bracelet fidget pendant le travail pour canaliser l’énergie.
Problème : Crises fin d’écran
Avant : Éteindre la tablette = crise de 20 minutes, agressivité.
Avec minuteur : 20 minutes visibles dès le début. Annonce 5 min avant avec pictogramme « bientôt fini ». Transition douce avec peluche lestée.
Résultat : Crises divisées par 3 en 2 semaines.
Problème : Préparation matin trop lente
Avant : 45 minutes pour s’habiller (distractions constantes).
Avec minuteur : 10 minutes « habillage » visuelles. Défi ludique : « Peux-tu t’habiller avant que le rouge disparaisse ? »
Résultat : Habillage en 12 minutes, autonomie renforcée. Renforcement positif si réussite (autocollant sur calendrier).
Méthode 3 : Plannings structurés avec codes couleur (approche TEACCH)
Si les routines visuelles (Méthode 1) structurent la journée, les plannings structurés organisent la semaine, le mois et l’année. Cette méthode, pilier de l’approche TEACCH (recommandée par la HAS 2012, 2023), utilise des codes couleur, des agendas visuels, et une structuration temporelle progressive pour que l’enfant comprenne « aujourd’hui », « demain », « la semaine prochaine ».
Les 4 piliers de la structuration temporelle TEACCH
1. Codes couleur cohérents
Attribuez une couleur à chaque type d’activité (école=bleu, maison=vert, loisirs=jaune, médical=rouge). Ces codes restent identiques sur tous les supports (calendrier, planning, pictogrammes).
2. Plusieurs échelles temporelles
L’enfant doit comprendre 3 niveaux : aujourd’hui (pictogrammes journée), cette semaine (planning 7 jours), ce mois (calendrier mural).
3. Prévisibilité avec flexibilité
Les routines stables rassurent, mais il faut introduire progressivement la notion d’imprévus avec un pictogramme « surprise » ou « changement de plan ».
4. Cohérence parents-école
L’AESH et l’enseignant doivent utiliser les mêmes codes couleur et pictogrammes. Document de liaison indispensable (fourni par les CRA et dispositifs ULIS).
Comment créer un planning hebdomadaire structuré (6-12 ans)
Matériel nécessaire :
- Tableau blanc ou planning aimanté A3 minimum
- Pictogrammes plastifiés avec scratch ou aimants au dos
- Feutres effaçables ou étiquettes couleur (système de codes)
- Calendrier mensuel mural (à hauteur d’enfant, environ 1,20m)
Système de codes couleur recommandé (adaptable) :
| Couleur | Type d’activité | Exemples |
|---|---|---|
| 🔵 Bleu | École et apprentissages | Classe, devoirs, orthophoniste, bibliothèque |
| 🟢 Vert | Maison et routines familiales | Repas, coucher, bain, ménage |
| 🟡 Jaune | Loisirs et activités agréables | Jeux, parcs, sorties, sport, cinéma |
| 🔴 Rouge | Rendez-vous médicaux/administratifs | Médecin, dentiste, MDPH, CRA |
| 🟠 Orange | Événements exceptionnels | Anniversaires, vacances, fêtes, visites famille |
Construction du planning hebdomadaire :
- Samedi matin avec l’enfant : Réunion de 15 minutes pour remplir ensemble le planning de la semaine à venir. Lucas ADORE ce moment, c’est devenu un rituel.
- Placer les activités fixes : École (lundi-vendredi, bleu), orthophoniste (mercredi, bleu), judo (samedi, jaune), etc.
- Ajouter les événements exceptionnels : Dentiste mardi (rouge), anniversaire cousin dimanche (orange).
- Symboliser les temps libres : Pictogramme « jeux libres » (jaune) pour les après-midis sans activité.
- Afficher à hauteur d’enfant dans un lieu de passage (couloir, chambre, cuisine).
💡 Astuce clé : Chaque matin, l’enfant déplace un repère « aujourd’hui » (aimant en forme de soleil) sur le jour en cours. Cela l’aide à se situer dans la semaine. Le soir, il peut cocher/barrer le jour écoulé (satisfaction de la progression visible).
Le calendrier mensuel : comprendre « demain » vs « la semaine prochaine »
Pour les enfants plus grands (8-12 ans), un calendrier mensuel papier grand format (A2 minimum) aide à conceptualiser des durées plus longues. Comment l’utiliser :
- 📍 Aujourd’hui : grosse pastille rouge mobile
- 🎉 Événements à venir : autocollants ou pictogrammes (anniversaire, vacances, sortie)
- 🔵 Jours d’école : cases bleues
- 🟢 Week-ends : cases vertes
- ✅ Jours écoulés : barrer au feutre chaque soir (satisfaction, progression)
Dialogue quotidien avec Lucas (exemple réel) :
Moi : « Regarde le calendrier. Aujourd’hui c’est lundi 3. Ton anniversaire, c’est samedi 8. Combien de dodos ? »
Lucas : [Compte sur le calendrier] « 1, 2, 3, 4, 5 dodos ! »
Moi : « Super ! Samedi, on va mettre le gros autocollant gâteau. »
En 4 mois, Lucas est passé de « C’est quand mon anniversaire ? » (x20/jour) à « Je regarde mon calendrier, c’est dans 5 dodos ! ». Autonomie cognitive totale.
Adaptation scolaire : le planning de classe TEACCH
Planning individuel sur le bureau
Une bande plastifiée avec 5-6 pictogrammes de la matinée/après-midi. L’enfant retire le pictogramme après chaque activité (renforcement positif). Outils discrets pour la concentration à l’école.
Minuteur visuel de classe
L’enseignant peut utiliser un Time Timer grand format pour toute la classe (bénéfique pour tous les élèves, pas seulement TSA !). Délimite les temps de travail collectifs.
Coin pause sensorielle
Si l’enfant est submergé, il peut demander une pause de 5 minutes (avec minuteur) dans un espace calme. Casque anti-bruit pour réguler les sons.
📊 Indicateurs de réussite des plannings structurés (à observer sur 6-8 semaines) :
- ✅ L’enfant consulte le planning spontanément avant de poser des questions
- ✅ Il utilise le vocabulaire temporel : « demain », « dans 3 jours », « la semaine prochaine »
- ✅ Moins d’anxiété face aux événements futurs (rendez-vous médecin, sortie)
- ✅ Meilleure coopération lors des transitions non quotidiennes
- ✅ Capacité à anticiper et se préparer mentalement aux changements de routine
Prochaine méthode : comment les histoires sociales préparent l’enfant aux événements nouveaux et aux imprévus…
Méthode 4 : Histoires sociales et scénarios pour préparer aux changements
Les routines visuelles, minuteurs et plannings structurent le temps prévisible. Mais que faire face aux imprévus, aux nouveaux événements, ou aux changements exceptionnels ? C’est là qu’interviennent les histoires sociales (ou scénarios sociaux), méthode développée par Carol Gray en 1991 et reconnue par la HAS comme outil d’accompagnement efficace pour les enfants TSA.
Principe des histoires sociales
Courtes histoires descriptives
Un scénario social est une histoire de 5-15 phrases rédigée à la première personne (« Je »), décrivant une situation avec ses étapes, émotions possibles, et comportements adaptés.
Objectif : prévisibilité mentale
L’enfant « répète mentalement » la situation avant de la vivre, réduisant l’anxiété de 60-80% selon les études CRA (Centre Ressources Autisme).
Lecture répétée
L’histoire est lue plusieurs fois (3-7 jours consécutifs) avant l’événement, puis juste avant pour « réactiver » le scénario mental.
Co-construction parent-enfant
Les meilleures histoires sont écrites avec l’enfant (pas pour lui), en intégrant ses mots, ses émotions, ses questions.
Structure d’une histoire sociale efficace (méthode Carol Gray)
Une histoire sociale suit un ratio précis entre 4 types de phrases :
| Type de phrase | Définition | Exemple | Ratio |
|---|---|---|---|
| Descriptive | Décrit objectivement la situation | « Demain, je vais chez le dentiste. » | 50-60% |
| Perspective | Explique les émotions/pensées des autres | « Le dentiste veut que mes dents soient en bonne santé. » | 20-30% |
| Affirmative | Valeurs sociales, ce qui est important | « C’est bien de prendre soin de mes dents. » | 10-15% |
| Directive (coach) | Comportement adapté suggéré (pas ordonné) | « Je peux essayer d’ouvrir la bouche quand le dentiste demande. » | 0-10% |
⚠️ Règle essentielle : Les phrases directives ne doivent jamais être majoritaires. Une histoire trop directive (« Tu dois faire ceci », « Il faut que tu… ») est contre-productive et génère du stress. L’enfant doit comprendre la situation, pas recevoir des ordres.
Exemple complet : Histoire sociale « Ma visite chez le dentiste »
📖 Texte de l’histoire (co-écrite avec Lucas, 7 ans) :
« Ma visite chez le dentiste »
Demain, maman et moi allons chez le dentiste. [Descriptive]
Le cabinet du dentiste est près de la boulangerie, dans la rue bleue. [Descriptive]Dans la salle d’attente, il y a des livres et des jouets. Je peux jouer pendant que j’attends mon tour. [Descriptive]
Maman restera avec moi tout le temps. [Descriptive]Le dentiste s’appelle Docteur Martin. Il veut que mes dents restent fortes et en bonne santé. [Perspective]
Il va regarder mes dents avec une petite lumière et un petit miroir. Ça ne fait pas mal. [Descriptive + Affirmative]Le dentiste me demandera d’ouvrir la bouche. Je peux essayer d’ouvrir grand comme un lion : « AAAAAAH ! ». [Directive ludique]
Si c’est trop difficile, je peux serrer la main de maman ou mon collier à mâcher. [Directive alternative]Après la visite, je pourrai choisir un autocollant. [Descriptive + Renforcement]
Prendre soin de mes dents, c’est important pour rester en bonne santé. [Affirmative]
📅 Protocole de lecture :
- J-5 à J-1 : Lecture quotidienne le soir avant le coucher (moment calme, réceptivité maximale)
- Jour J – matin : Relecture rapide au petit-déjeuner
- Trajet : Lucas avait l’histoire plastifiée dans la voiture, il la relisait pendant le trajet
- Salle d’attente : Une dernière relecture juste avant d’entrer
💡 Résultat : Première visite avec l’histoire = 0 crise, bouche ouverte spontanément, coopération totale. Avant (sans histoire) = pleurs, refus d’ouvrir la bouche, obligation d’interrompre le RDV. L’histoire sociale a transformé un échec en réussite.
6 types de situations où les histoires sociales sont essentielles
1. Rendez-vous médicaux
Dentiste, médecin, prise de sang, radiologie. Décrire le lieu, les personnes, les gestes, les sensations. Inclure les objets anti-stress que l’enfant peut emporter.
2. Premiers déplacements
Premier vol en avion, premier train, premier bus. Étapes détaillées : arrivée, attente, contrôle, embarquement, vol, arrivée. Photos réelles si possible.
3. Rentrée scolaire
Nouvelle école, nouvelle classe, nouvel enseignant. Visite préalable + photos + histoire. Scolarisation enfants handicap.
4. Événements festifs
Anniversaires, mariages, fêtes de famille (bruyantes, imprévisibles). Décrire les moments de calme possibles, les sorties autorisées.
5. Coiffeur / Manucure
Sensations tactiles intenses. Histoire avec description sensorielle : « Je vais sentir les mains du coiffeur sur ma tête. C’est normal. »
6. Changements de routine
Déménagement, travaux à la maison, absence d’un parent. Anticiper les modifications du quotidien pour réduire l’anxiété.
Comment rédiger une histoire sociale : 6 étapes pratiques
- Identifier la situation précise : Notez TOUS les détails (lieu, personnes, durée, étapes)
- Interviewer l’enfant : « Qu’est-ce qui t’inquiète ? » « Qu’est-ce que tu as peur qu’il se passe ? » → intégrer ses peurs dans l’histoire
- Rédiger au « Je » à la 1ère personne : L’enfant doit s’identifier au narrateur
- Adapter le vocabulaire : Phrases courtes (5-10 mots), mots simples, éviter abstractions
- Illustrer si possible : Dessins, photos, pictogrammes pour chaque étape clé
- Tester et ajuster : Après la 1ère lecture, demandez à l’enfant de reformuler → corrigez les incompréhensions
⚠️ Erreurs fréquentes à éviter dans les histoires sociales :
- ❌ Histoire trop longue (>20 phrases) → surcharge cognitive
- ❌ Trop de phrases directives (« Tu dois », « Il faut ») → stress et rejet
- ❌ Langage adulte, vocabulaire complexe → incompréhension
- ❌ Omettre les sensations sensorielles (bruits, lumières, contacts) → impréparation
- ❌ Ne pas relire suffisamment avant l’événement → inefficacité
- ❌ Histoire rédigée sans l’enfant → manque d’adhésion
Évolution : du scénario social au cahier de vie
Une fois les histoires sociales bien maîtrisées (après 6-12 mois), vous pouvez créer un cahier de vie avec votre enfant :
- 📸 Section « Mes expériences » : Photos + textes des événements vécus (dentiste, voyage, fête)
- 📅 Section « Mes prochains événements » : Histoires sociales des événements à venir
- 🎯 Section « Mes réussites » : Moments de fierté, progrès, félicitations
Lucas consulte son cahier de vie chaque dimanche soir pour préparer mentalement sa semaine. C’est devenu un outil d’autonomie totale.
FAQ : Vos 8 questions les plus fréquentes sur le temps et l’autisme
Questions-Réponses des parents d’enfants TSA
1. À quel âge puis-je commencer les emplois du temps visuels ?
Réponse : Dès 3 ans avec 3 pictogrammes photos (lever, manger, dodo). L’enfant n’a pas besoin de comprendre intellectuellement le temps, il observe la séquence. Progressivité essentielle : 3→5→7 pictogrammes sur 6 mois.
2. Mon enfant fixe le minuteur au lieu de travailler. Normal ?
Réponse : Oui, totalement normal pendant 3-7 jours. C’est la phase de découverte de l’outil. Ne forcez pas. Continuez à l’utiliser sans pression. Au jour 5-10, l’intérêt se déplace vers l’activité. Patience !
3. Faut-il utiliser exactement les mêmes pictogrammes partout ?
Réponse : Oui, au début (0-6 mois). La cohérence visuelle est rassurante. Après 6 mois, vous pouvez introduire de légères variations (styles différents pour un même concept) pour développer la généralisation. Mais toujours avec le même code couleur.
4. Comment gérer les imprévus malgré le planning fixe ?
Réponse : Créez un pictogramme « surprise » (point d’interrogation orange). Introduisez-le d’abord pour des surprises agréables (glace, parc). Après 2-3 mois, utilisez-le pour les vrais imprévus + histoire sociale explicative.
5. L’école refuse d’utiliser les outils visuels. Que faire ?
Réponse : Fournissez le matériel prêt à l’emploi (pictogrammes plastifiés, supports aimantés). Proposez une période d’essai de 3 semaines. Partagez les recommandations HAS 2023. Si refus persistant, contactez le référent TSA ou la MDPH.
6. Mon enfant a 12 ans, est-il trop tard pour commencer ?
Réponse : Non, jamais trop tard. Adaptez le format (agenda numérique, planning sobre, codes couleur discrets). Les adolescents apprécient souvent les applications type Pictalk Buddy ou Google Calendar codé couleur. Résultats visibles en 4-6 semaines.
7. C’est cher de mettre en place ces méthodes ?
Réponse : Non. Pictogrammes gratuits (ARASAAC), plastifieuse 20€, scratch/aimants 10€, tableau blanc 15€ = 45€ de départ. Time Timer optionnel (30-50€). CRA et associations locales prêtent souvent le matériel.
8. Combien de temps avant de voir des résultats ?
Réponse : 3 semaines minimum pour les routines visuelles simples. 6-8 semaines pour plannings structurés complexes. 2-3 mois pour autonomie complète. Chaque enfant évolue à son rythme. Patience et cohérence sont clés.
💬 Question non résolue ? Les Centres Ressources Autisme (CRA) de votre région proposent des permanences téléphoniques gratuites. Vous pouvez également consulter un ergothérapeute ou psychomotricien formé aux TSA pour un accompagnement personnalisé.
Conclusion : Le temps comme outil d’apaisement et d’autonomie
En transformant le temps abstrait en séquences visuelles, durées matérialisées, plannings structurés et scénarios anticipés, nous offrons aux enfants autistes ce dont leur cerveau a besoin : de la prévisibilité. Cette prévisibilité n’est pas une prison, c’est un cadre sécurisant qui permet l’apprentissage, l’exploration, et progressivement, l’acceptation des changements.
Ce qu’il faut retenir (TL;DR) :
- ✅ Les enfants TSA perçoivent le temps différemment en raison d’un désordre du traitement temporo-spatial (recherches Pr. Gepner)
- ✅ 4 méthodes complémentaires : routines visuelles (pictogrammes), minuteurs visuels (Time Timer), plannings structurés (TEACCH), histoires sociales (Carol Gray)
- ✅ Cohérence maison-école : utiliser les mêmes codes couleur, pictogrammes, et outils partout
- ✅ Résultats en 3-8 semaines : moins de crises, plus d’autonomie, meilleure anticipation
- ✅ Jamais trop tard : adaptable à tous les âges, de 3 à 18 ans
- ✅ Budget accessible : 45€ de matériel de base, pictogrammes gratuits disponibles
Vos prochaines étapes concrètes
Cette semaine : Commencez simple
Créez un emploi du temps visuel avec 3-5 pictogrammes (réveil, école, goûter, bain, dodo). Téléchargez des pictogrammes gratuits sur ARASAAC ou Les Pictogrammes. Imprimez, plastifiez, affichez à hauteur d’enfant.
Semaine 2 : Introduire le minuteur
Commandez un minuteur visuel silencieux. Testez-le d’abord sur des activités agréables (dessin animé, jeu), puis progressivement sur routines (brossage dents, devoirs).
Mois 2 : Coordination école
Rencontrez l’enseignant et l’AESH avec le matériel. Proposez une période d’essai de 3 semaines. Fournissez les pictogrammes et le support aimanté prêts à l’emploi. Partagez ce guide avec l’équipe éducative.
Mois 3 : Histoires sociales
Identifiez le prochain événement anxiogène (dentiste, fête, nouveau lieu). Rédigez votre première histoire sociale avec votre enfant. Lisez-la 5-7 jours consécutifs avant l’événement. Observez la différence.
📱 Rejoignez la communauté : Échangez avec d’autres parents sur les groupes Facebook « Autisme & Outils Visuels » ou « Parents TSA France ». Partagez vos réussites, vos défis, vos astuces. Vous n’êtes pas seuls dans cette aventure.
Ressources complémentaires LeoBelo
Apaiser les crises autistiques
Techniques concrètes pour gérer les meltdowns et shutdowns. Complémentaire aux outils temporels.
Créer des routines apaisantes
Routines spécifiques TDAH/TSA pour le matin, soir, devoirs. Intégration des outils sensoriels.
Guide complet ULIS 2025
Tout savoir sur les dispositifs ULIS pour la scolarisation des enfants TSA. Droits, démarches, adaptations.
Intégration sensorielle : guide des 7 sens
Comprendre les particularités sensorielles des enfants TSA pour mieux adapter l’environnement et les outils.
Sources scientifiques et références (2020-2025)
📚 Toutes les sources citées dans cet article sont vérifiables et accessibles :
- Haute Autorité de Santé (HAS) – « Trouble du spectre de l’autisme : interventions et parcours de vie de l’enfant et de l’adolescent » (Mai 2023)
→ Consulter la recommandation HAS 2023 - INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) – Dossier « Autisme » mis à jour en 2022
→ Lire le dossier INSERM Autisme - Gepner, B. & Féron, F. (2009) – « Autism: a world changing too fast for a mis-wired brain? » Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 33(8), 1227-1242
→ Travaux sur le désordre du traitement temporo-spatial (DTTS) - Tardif, C., Lainé, F., Rodriguez, M., & Gepner, B. (2007) – « Slowing down presentation of facial movements and vocal sounds enhances facial expression recognition and induces facial-vocal imitation in children with autism » Journal of Autism and Developmental Disorders, 37(8), 1469-1484
- Gray, C. (2021) – « The Discovery of Social Stories » – Carol Gray Social Stories Official
→ Site officiel Carol Gray - Autisme Info Service – Plateforme nationale d’écoute et d’information sur l’autisme (2025)
→ Accéder aux ressources Autisme Info Service - Centre de Ressources Autisme (CRA) – « Méthode TEACCH et structuration de l’environnement » (2024)
→ Guide éducation structurée - Delobel-Ayoub, M. et al. (2020) – « Prévalence des troubles du spectre de l’autisme » Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, Santé Publique France
→ Étude épidémiologique française - Cappe, É. & Poirier, N. (2019) – « Attentes, besoins et perceptions des parents et des professionnels : Trois années de scolarisation d’enfants TSA dans une UEMA » La nouvelle revue – Éducation et société inclusives, 86(2), 241-261
→ Étude sur l’efficacité des dispositifs UEMA - ARASAAC (Aragon Portal of Augmentative and Alternative Communication) – Base de données de pictogrammes gratuits (2025)
→ Télécharger les pictogrammes ARASAAC
📖 Ouvrages de référence complémentaires :
- Gray, C. (2010). Le nouveau livre des scénarios sociaux. Future Horizons.
- Schopler, E., Mesibov, G.B., & Hearsey, K. (1995). Structured teaching in the TEACCH system. In E. Schopler & G.B. Mesibov (Eds.), Learning and cognition in autism (pp. 243-268). Springer.
- Gepner, B. (2014). Malvoyance du mouvement dans l’autisme ? De la recherche clinique à la remédiation. Éditions Odile Jacob.
🏥 Organismes et centres de référence :
- Centres Ressources Autisme (CRA) : 1 CRA par région en France, annuaire complet sur Autisme Info Service
- MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) : Pour les démarches administratives, aides financières, PAP/PPS
- Fédération Française Sésame Autisme : Réseau d’associations de parents
⚠️ Disclaimer final : Cet article a une visée éducative et informative. Il ne remplace en aucun cas un diagnostic, une évaluation ou un suivi par des professionnels de santé qualifiés (médecin, psychologue, ergothérapeute, psychomotricien, orthophoniste). Chaque enfant autiste est unique : les méthodes décrites doivent être adaptées au profil sensoriel, cognitif et émotionnel de votre enfant, idéalement avec l’accompagnement d’un professionnel formé aux TSA. En cas de doute ou de difficultés persistantes, consultez votre Centre de Ressources Autisme (CRA) départemental.
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Rédigé avec amour par une maman d’enfant autiste, pour les parents qui cherchent des solutions concrètes.